L’immunité merveilleuse – Jean-Pierre Otte
Ce nouveau recueil, de poésie cette fois, de la poésie en vers classiques, semble venir s’accrocher au précédent : « Mes anticorps ». J’ai trouvé dans mon commentaire de ce précédent recueil des allusions que je pensais utiliser dans le commentaire de ce nouveau recueil. J’avais notamment écrit : « Il suffit de lire la table des matières de cet ouvrage, recueil de textes courts, aphorismes, réflexions, …, pour constater la longue liste des sujets qui préoccupent l’auteur ». Je pensais faire le même exercice à propos de ce recueil et j’aurais sans doute retrouvé les mêmes thèmes évoqués sous la plume du poète : Créer ses anticorps (poème introductif du recueil, véritable lien avec le précédent, Se recréer à frais nouveaux, Ne sois pas un autre, Mériter de mourir, En vie dans la vie, … tous des titres qui évoquent les préoccupations de l’auteur : spiritualité, évocation du moi, développement de la conscience et de la confiance personnelles, intégration dans la nature qui nous entoure, vivre et aimer les femmes…
J’avais aussi écrit que l’auteur « démontre dans ces courts textes une réelle sagesse en étant celui qui prône l’équilibre, la stabilité, les positions médianes loin des extrêmes, la sobriété, la mesure loin des excès en tout genre, et surtout le bon sens ». Ce bon sens et cette notion de l’équilibre figure aussi dans ce nouveau texte, tout comme « la sérénité qu’il affiche envers la mort… ».
L’éditeur note sur la quatrième de couverture que l’auteur crée « dans un élan où esthétique et éthique (qui) ne font qu’un ». Cette association se retrouve dans l’esthétique de la femme frôlée, de la nature, des plantes, des couleurs, des allitérations qui parsèment abondamment son texte et dans l’éthique déiste qui rappelle Rousseau, Voltaire et d’autres encore. J’ajouterai une dose de sensualité dans l’amour tel qu’il le pense et le ressent. J’ai aussi trouvé dans ce texte une part de romantisme et une autre de lyrisme qui évoquent le moi dans une nature glorifiée que les hommes devraient mieux protéger des affres d’une société en voie de décomposition avancée.
L’auteur martèle ses constatations, remarques, propositions, prescriptions, morales, …, sur la vie de l’homme dans le monde éternel compromise par la société bien actuelle, par une phrase en forme de refrain posée à la fin de chacune des strophes qui composent ses poèmes. Jean-Pierre est bien ancré dans ses convictions qu’il a cette fois rappelées dans des vers qui viennent renforcer son précédent recueil.
Espérons qu’il sera lu, entendu et que ses recommandations seront mises en pratique…
Editions Sans escale