Pute finale – Mayeul Tur
Ce livre m’a été adressé directement depuis le Canada, je ne connais pas l’auteur, j’ai l’impression qu’il écrit sous un pseudonyme, il est peut-être même français car il dépeint une situation qui se déroule à Paris, ou que ce nom désigne un collectif. Je ne sais pas mais comme mon ami carolorégien m’a dit que je pouvais tenter l’aventure d’une lecture commentée, je me suis lancé dans ce livre qui se présente sous la forme d’un roman dystopique. Un roman comme un pamphlet, un réquisitoire contre les nouvelles idéologies politiques et sociétales actuelle projetées dans une dizaine d’années. Peut-être aussi un plaidoyer pour une société plus sage, plus modérée, plus juste, plus égalitaire, plus humaine…
Cette histoire se déroule à Paris en 2030, un jeune habitant du XVIII° arrondissement est viré vigoureusement du journal où il écrit parce qu’il ne veut pas appeler son supérieur hiérarchique Anna pour la seule raison qu’elle a décidé qu’elle était une femme sans jamais subir aucune transition. Il se réfugie dans un collectif d’extrême gauche qui mène des actions spectaculaires et même violentes contre les attributs urbains du capitalisme. En collant des affiches, il y rencontre Mélanie et vit un certain temps avec elle avant qu’elle le quitte pour une autre vie. Vingt ans après, il retrouve Mélanie qui a fait fortune dans l’économie numérique et sécuritaire, il devient son conseiller privilégié et l’aide à construire un parti afin de pouvoir candidater à la Présidence de la République. Il mène alors une nouvelle vie dans le luxe et le confort avec de nouvelles aventure dans lesquelles Il connait de nombreux avatars, quelques désillusions et quelques bons moments….
Cette histoire ne sert en fait que de support à un virulent plaidoyer contre de nouvelles idéologies qui apparaissent aujourd’hui notamment dans le monde « woke ». Il s’élève particulièrement contre la domination des minorités soutenues vigoureusement par certains partis et le dénigrement systématique du monde des Blancs accusés d’être à l’origine de tous les maux par le pouvoir de l’argent et du bon faciès. Il prône la domination des islamistes devenus féministes car ils sauront faire respecter, dans le monde entier, un mode de vie commun sans aucun scrupule. L’écologie ne lui semble pas être une bonne voie pour accéder au pouvoir, trop de dissensions agitent ce milieu. Pas plus que le féminisme qui comporte trop de camps, factions, doctrines, idéologies, comportements sociétaux opposés. Même la « »déféminisation » échoue à dissoudre les violences faites aux femmes.
Cette fiction écrite parfois par le narrateur dans une langue très parlée, d’autre fois par l’auteur dans une très belle langue très épurée, n’est en fait qu’un plaidoyer pour dénoncer les tendances sociétales qui cherchent à bouleverser les mœurs et convenances sociales actuelles en les projetant en 2030 sous l’influence des courants « woke ». Ainsi, ce pamphlet dénonce, les faux combats écologiques, le dénigrement de la culture européenne, l’invasion des migrants et le financement de leur accueil, les extrémismes religieux, les différentes formes de féminisme, le « dégenrement », tout ce qui est trans : transgenre, transsexuel(le), transidentité, « quers », le véganisme, etc… tout ce qui tend à bousculer notre société actuelle et ses équilibres sociaux un peu chancelants. Ce livre, grince, dérange, énerve parfois par son côté excessif, caricatural, …, même si tout ce qu’il énonce n’est pas absolument faux.
Personne ne sait comment sera notre société en 2030, alors « coutons les arguments de cet auteur sans forcément les accepter ni les faire siens.
Editions sans pitié