23 septembre 2022 ~ 0 Commentaire

Danse ardente – Parme Ceriset

La revue Les Chants de Jane, éditée par le Grenier Jane Tony, a consacré son numéro 32 de mai/juin 2022 à Parme Ceriset sous le titre Danse ardente. Parme Ceriset, je connais son histoire tellement peu banale, tellement douloureuse, tellement pleine d’espoir, de courage, de volonté et de détermination. Parme était atteinte d’une maladie évolutive qui la condamnait à brève échéance, quand elle eût atteint la limite de son espérance de vie, elle a subi une greffe qui lui a redonné la vie après un long combat qu’elle a raconté dans un livre, édité à l’Harmattan, Le serment de l’espoir, que j’ai lu. Je l’avais découverte dans un beau recueil de poésie édité chez Bleu d’encre qui évoquait, lui aussi, sa maladie, son combat, sa guérison et sa nouvelle vie.

Dans ce numéro spécial en forme de recueil, Parme fait danser les gars et les filles comme elle fait danser les mots sur ses pages. Elle les fait danser pour lutter contre la guerre et tout les événements qui troublent actuellement la quiétude de notre planète. Elle l’annonce dès les quatre vers inscrits en exergue à ce « recueil » : « Dans l’enfer de la guerre, elle danse, sous / les pluies de lave, elle chante, / personne ne saura jamais rien de son pacte avec l’espérance ».

Dans ses vers pleins de tendresse et pourtant si combatifs – chez elle la lutte s’habille de tendresse et de douceur sans jamais laisser place la résignation – elle chante la vie qu’elle a failli perdre, la mort qu’elle a vaincu, les filles et les gars qui dansent et luttent pour espérer encore et toujours. Elle écrit aussi le monde que nous n’aimons plus assez et l’amour qui peut, parfois, surprendre, décontenancer mais aussi renaître pour apporter un élan nouveau, une autre façon de s’aimer. L’amour c’est compliqué, il faut un poème pour le dire et Parme sait très bien les écrire : « Le soleil se souvient / du temps où il était amoureux d’elle / du temps où elle rayonnait aux joies du matin /des champs où elle aimait l’amant en cachette… / Mon Dieu comme elle avait célébré l’amour ! / Comme la passion avait lui dans son regard / Jamais elle n’aurait cru devoir quitter l’aurore… ».

Et puis, au fond d’elle restera toujours cette lutte implacable qu’elle a menée contre la maladie et qui resurgit parfois dans ses vers : « Elle a dompté la mort, / elle a dansé dans la clairière / sur le corps de l’homme des forêts, / son chant, comme une prière à l’extase retrouvée… ».

Elle est force, elle est douceur ; elle est détermination, elle est résilience ; elle est amour, elle est rupture, elle est espoir, elle est certitude ; elle sait hier, elle est demain…, elle nous entraîne dans la danse de ses mots pour croire encore et toujours en la vie malgré tous les arias que les hommes inventent pour la rendre plus difficile.

Grenier Jane Tony – Les chants de Jane

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