13 décembre 2021 ~ 1 Commentaire

Femme d’eau et d’étoiles – Parme Ceriset

Parme la couleur éponyme dont elle aime à parer les cieux et les ondes, a connu la maladie, la souffrance et la douleur, elle a hanté les frontières de la vie aux confins de la mort, là où le héros de « Les feux » de Ooka a erré de longues journées pendant l’abominable guerre du Pacifique. Parme a vécu sous oxygène avant de subir une greffe salvatrice qui lui a redonné son soufflé originel. Ce long recueil de poésie est un véritable témoignage de son combat contre la maladie et de sa lutte pour la rédemption.

« Je ne vais pas te mentir. / La mort, je l’ai rencontrée. / Elle a un goût acre. Elle a le goût du sang. / Alors efforce toi de l’oublier / … »

Elle raconte son amour sous l’emprise de la maladie quand elle avait recours à des apports extérieurs d’oxygène

« … / nous nous aimions aux feux de l’aube / dans les pétales neufs des roses / qui annonçaient ma renaissance / comme des oracles hésitants, nous nous aimions sous oxygène / et le tuyaux de plastique / reliaient nos âmes d’anges, … »

Déjà elle avait foi en la vie, en l’amour, mais aussi en les vers, en les mots, en les couleurs, en les images, en la nature dans toutes ses formes et apparences, en tout ce qui enrichissait ses poèmes, en tout ce qui consolidait son énorme envie de vivre pour aimer et d’aimer pour vivre. Ces poèmes sont ses armes pour conduire sa lutte par l’amour, en amour, avec l’amour, contre cette cruelle compagne qui l’accompagne jusqu’aux creux de son être d’où elle doit l’extirper avec des tuyaux de plastique.

Ce recueil qui se lit avec les tripes et le cœur, est un acte d’amour, de foi et d’espérance que Parme exprime avec force sensibilité et sensualité dans ses vers :

« j’ai regardé le Destin / aux yeux injectés de non-sens / et je lui ai dit « A plus tard », et j’ai retrouvé l’océan ».

« …/ je humais pleinement / les charmes de l’aurore, / je nous croyais unis / devant la Voie lactée, / nous savourions la vie / et nous défions la mort, / ami te souviens-tu / de notre éternité ? ».

Parme, elle est eau, elle est ciel, elle est paysage, elle est flore, …, elle est courage, elle est résilience, elle est émotion, elle est sensibilité, elle est sensualité, elle est la vie, elle est l’amour qui la sauvera. Elle snobe la maladie, la combat, l’ignore, la rejette, la repousse loin … « J’ai un compte à régler avec la vie », « J’ai encore foi en la vie, en l’espoir, et en moi ».

Avant de te laisser la conclusion, Parme, je voudrais te remercier, en même temps que le préfacier Patrick Devaux, de ce clin délicat d’œil adressé à mon pays en évoquant la Vouivre et l’absinthe.

Conclusion qui tiendra dans ce magnifique acte de foi en la vie et en l’amour : « Je suis une femme / née sous le signe d’une différence / une fleur parme dont la seule arme / est la passion de vivre … ».

Bleu d’encre

Une réponse à “Femme d’eau et d’étoiles – Parme Ceriset”

  1. Merci infiniment ! Je suis très touchée par ce magnifique retour de lecture.


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