18 août 2021 ~ 0 Commentaire

Maison d’été – Iocasta Huppen

Bruxelloise d’origine roumaine, Iocasta Huppen, est une « haïjin », personne qui écrit des haïkus, art dans lequel elle excelle particulièrement, elle a déjà publié plusieurs recueils dont j’ai eu l’opportunité d’en lire et commenter quelques-uns. Ce présent opus est magnifiquement illustré par Justine Gury avec des fleurs, des oiseaux, des feuillages et autres végétaux ou motifs divers peints avec des couleurs à la fois chatoyantes et douces qui s’accordent particulièrement bien avec le ton du texte de Iocasta. Dans ces poèmes, celle-ci raconte ses vacances dans le Limousin en explorant, comme elle le précise, sept genres poétiques différents en dehors des quelques passages écrites en prose pour relier différentes parties du texte :

-          Des poèmes sans rimes,

-          Des phrases poétiques,

-          De brefs poèmes écrits sur deux, trois ou cinq lignes,

et quatre genres de poèmes d’influence japonaise : des haïkus, des senryus, des tankas et des gogyoshis. Ceux qui voudraient approfondir l’étude de la poésie japonaise pourraient se référer à un précédent ouvrage publié par Iocasta : « Poésie brève d’influence japonaise. Atelier d’écriture et poèmes choisis » édité chez L’Harmattan.

Au cours d’un été particulièrement ensoleillé et chaud, Iocasta a passé ses vacances dans la campagne limousine résidant dans une maison isolée au cœur de prairies luxuriantes. Elle raconte ces vacances en vers comme précisé ci-dessus.

« Le voilà le ciel blanc / Encombré d’une couche de nuages / Derrière laquelle / Le soleil chauffe un peu ».

Les vacances de Iocasta, c’est dans la campagne, au milieu des de la végétation toute en couleur où le vert domine en partageant l’espace avec de petits ou plus gros occupants.

« L’ancien pré, / Une mer de maïs tendre, / Son unique arbre, toujours là / Un îlot pour le regard / Et le ciel de juillet, / Le même aussi. ».

Elle est un peu écologiste, elle aime la nature et ses occupants et regrette le temps du circuit ultra court où l’on se nourrissait directement à la source nourricière ;

« Il est grand temps / De cueillir les pommes / Directement aux arbres, / Comme avant. »

La campagne, c’est aussi savoir, comme Iocasta, s’émerveiller des petites choses de la vie en en supportant aussi les inconvénients, la présence d’autres occupants notamment. C’est se laisser gagner par la quiétude ambiante, sombrer dans une paisible sérénité, oublier tout ce qui va trop vite, crie trop fort, frappe trop dur dans notre monde citadin.

« L’accumulation / D’instants / De joies / Mène à / Un moment / De bonheur / … »

Mais la campagne c’est aussi l’exercice, l’exploration, la découverte…

« Un beau jour, / Nous voici partis / A avaler des kilomètres à pied / Dans le Limousin / … »

Iocasta, elle nous donnerait vraiment envie de partager ses vacances dans sa campagne limousine en lisant de la poésie d’influence japonaise !

Partis pour éditions

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