26 avril 2020 ~ 0 Commentaire

Le choix de Mia – Jean-Pierre Balfroid

Lors des obsèques de Mia, Jean, l’ami de la famille, révèle publiquement qu’il avait une relation avec elle provoquant une véritable émeute. Rentré chez lui, il ouvre le paquet que Mia lui a confié à condition de ne pas l’ouvrir avant son décès, il contient son journal intime dans lequel elle raconte sa vie en commençant par les viols qu’elle a subis de la part de son beau-père. Le narrateur raconte la vie de Jean et de Yann, le fils du beau-père maudit devenu l’époux de Mia, et parallèlement Jean lit le journal de Mia.

L’histoire de Mia et de Jean est une histoire d’adultère comme il y en a des millions par le monde, une histoire banale qui prend une dimension tragique. Yann le mari de Mia est le fils de son bourreau, c’est lui qui l’a tiré des griffes de son père avant de l’épouser puis de la délaisser un peu au profit de sa passion. Mia accepte les avances de Jean, un gynécologue réputé, séparé depuis peu de son épouse. Jean fréquente assidûment la famille de Mia sans qu’Arnaud soupçonne son idylle avec son épouse. Cette liaison aurait duré longtemps si la maladie ne s’était pas invitée dans ce ménage à trois.

Après les obsèques de Mia et un long deuil, Jean renoue les liens avec la famille d’Arnaud et notamment avec Romane sa fille qui part complètement à la dérive. Elle tente de se suicider après avoir été persécutée par ses collègues de classe et connait de nouvelles mésaventures encore plus graves en essayant de trouver une place dans le milieu du spectacle où son charme ne lui vaut pas que l’admiration des spectateurs.

Un véritable catéchisme à l’usage des jolies filles pas assez conscientes des effets que leur charme peut provoquer sur les mâles prédateurs ou tout simplement répugnants. Une histoire d’amour romantique et triste, un roman noir, un plaidoyer pour la défense des femmes agressées, … un peu de tout ça réunit dans un texte à l’hommage de l’amour pur. Mais hélas les cœurs purs ont rarement raison, les mésalliances bien plus pitoyables que les amours adultérins sont bien plus stigmatisées que ceux-ci. Les couples ne sont pas encore constitués à l’aune de l’amour, comme le chante l’auteur dans un texte pessimiste et résigné :

« Et voilà la vie

Comme elle coule

Et voilà la vie

Comme elle roule

Jamais dans le sens que tu veux

Mon frère, fais ce que tu peux ».

M.E.O. Editions

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