03 juillet 2018 ~ 0 Commentaire

Journal d’un mégalo – Jean-Jacques Nuel

Le jardin des cactées de JiPé s’est enrichi d’une nouvelle variété, à ma connaissance du moins, il n’y avait pas encore dans ses parterres des « journal », c’est un nouvel auteur dans cette collection qui, en proposant son « Journal d’un mégalo », a planté cette nouvelle forme d’aphorismes.

« Mégalomanie bien ordonnée commence par soi-même. »

En lisant son recueil on comprend vite comment on fabrique un vieux mégalo infecte : il suffit de prendre un jeune mégalo et de le laisser mûrir tranquillement. Jean-Jacques Nuel, ou plutôt l’auteur à qui il a confié la plume, n’a pas eu beaucoup de mérite, ni beaucoup d’effort à faire pour devenir un bon mégalo puisque dans le ventre de sa génitrice, il était déjà un mégalo d’une belle espèce.

« Pour me créer, Dieu s’est surpassé. »

Et le jeune mégalo est vite devenu un mégalo de compétition,

« J’ai arrêté mes études le jour où j’en ai eu assez de reprendre et corriger mes professeurs. »

Sûr de lui et même un peu plus,

« Ma plus belle histoire d’amour c’est moi. »

« Les seuls domaines dans lesquels je ne suis pas un génie sont le ménage, le repassage et la vaisselle. »

Les lecteurs ne seront pas dupes longtemps, Nuel force tellement le trait qu’on a bien compris que ce n’est pas lui le mégalo mais tous ceux qu’on croise quotidiennement en lisant son journal, en écoutant sa radio, en regardant la télé, en lisant certains bouquins, en allant au boulot ou simplement au bistrot. A travers ce recueil, Nuel dénonce tous ces gens qui se croient importants, indispensables, incontournables.

« Je veux bien soutenir gratuitement toutes les causes humanitaires et caritatives, à condition d’être bien placé sur la photo. » (Avec un sac de riz sur le dos ?)

Il soulève le coin du voile et laisse deviner ses vraies intentions quand il dit :

« Les intellectuels me prennent pour un comique, tandis que je prends les intellectuels pour des rigolos. » Voilà on avait bien compris que les rigolos c’était eux et non pas notre aphoriste rusé et talentueux, capable de combattre la mégalomanie par les mots même s’il n’a pas appris le métier d’écrire dans un atelier.

« Je n’ai quand même pas quitté l’usine pour venir travailler dans un atelier d’écriture. »

Pour ne pas choquer les âmes sensibles, je n’évoquerai pas la sexualité du mégalo telle qu’il la considère lui-même, je suis sûr que vous vous en faites une idée assez précise. Comme, je ne dirai rien de ses rapports avec son éditeur, je veux rester ami avec tout le monde, mais en lisant le recueil vous trouverez vite des indices très précis. Je peux juste dire que ça parle d’or et de parties génitales.

Cactus inébranlable éditions

2.5.0.0

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